Entendu en entretien chez un homme de 45 ans, ingénieur informatique, père de famille, en temps partiel thérapeutique depuis 3 mois, aujourd'hui à 60% ( suite à un arrêt de travail d' 1 an et ½ pour burnout ) :
"Je prends conscience aujourd'hui de ce que c'est qu'une situation normale :
- être en congé ou en weekend, et ne plus penser au boulot ;
- revenir au travail le lundi et avoir une remise en route nécessaire, alors qu'avant, ne décrochant jamais, j'étais opérationnel dès la première minute au retour du WE ;
- m'endormir facilement le soir et pour toute la nuit, sans avoir constamment à l'esprit mes activités professionnelles…
J'observe cette disponibilité et cette fluidité nouvelles. Mais j'ai encore du mal à l'accepter et suis encore un peu perdu. Je me culpabilise même de ne pas être opérationnel à la minute ou de devoir me réadapter à mes missions, d'un jour sur l'autre, tellement je décroche totalement aujourd'hui. C'est paradoxale, car c'est bien maintenant et maintenant seulement que je vis la normalité dans mon rapport au travail. […]
Cela reste comme un choc pour moi ; je n'ai pas l'habitude d'avoir l'esprit libre ! Il faut dire qu'avant, j'étais en stress permanent. "
Témoignage recueilli après 6 mois d'accompagnement psycho-social. Toutes les parties prenantes sont mobilisées : salarié, employeur, manageur, médecine du travail, médecin traitant, famille… Nous avons encore 2 mois devant nous et préparons la reprise à temps complet, sans compter des projets personnels facteurs d'équilibre entre la vie au travail et la vie privée.
" En un an j'ai résolu des problèmes qui me mettaient en danger et m'empêchaient de vivre ".
Décompenser à 52 ans devant l'annonce de son licenciement... se relever... et relancer son Projet de Vie.
Déficit majeur de reconnaissance : dépression, reconstruction, démission et... nouveau départ !
le CE peut-il aider les salariés qui rencontrent des difficultés de tous ordres ?
Pourquoi le travail peut-il être source de réalisation de
soi, mais aussi de souffrance ?